Parce que j'aime écrire, parce que il me faut écrire...

Mon amour ammoniaqué,


Depuis que l'acide de tes charmes a colmaté le métal de mon cœur, la pression atmosphérique de celui-ci menace à tout moment de soulever la soupape de ma timidité.
A ta vue, je suis troublé comme l'eau de chaux par le gaz carbonique.
Si tu étais aimant, je me ferais limaille. Et si j'étais boussole, tu me ferais perdre le nord.

Mais je ne suisqu’un ion négatif attiré par la puissance de ton électrode positive et notre anion ne sera qu’une molécule de gaz rare.
Si nos cœurs étaient vases communicants, le trop plein d’amour du mien ferait déborder le tien.

De même que la terre est attirée vers le soleil , je suis attiré vers toi avec une cadence inversement
proportionnelle au carré du rayon de la distance qui nous sépare.
C’est une permutation circulaire que mon cœur décrit autour de toi. Tout s’annule en moi, sauf la racine de ton cœur ; c’est ainsi que je ne peux oublier le jour où le rayon de tes yeux s‘est projeté sur la ligne droite de mes sentiments. Tu es lieu géométrique de mes rêves et le point de concours de mes espoirs. Il existe entre toi et moi un intervalle qui n’admet pas de racine et dont l’équation a une infinité de solutions.

Quand je considère le cercle de tes formes géométriques, je perds mon centre de gravité.

J’abandonne le principe de Newton pour celui de Pascal, où l’attraction se change en pression. C’est une force à laquelle rien ne résiste. Son point d’application est doux, et mon cœur en est la résultante dans mes amours vers toi.

Ayant fait la synthèse de mes pensées les plus symptomatiques et en attendant les réactions chimiques, reçois mes sentiments les plus calorifiques et mes baisers les plus magnétiques.

Mon cœur se lève comme une hyperbole équilatérale vers  l’infini de tes lèvres et, comme le tournesol agissait sur un acide, daigne accepter le baiser inoxydable dont l’intensité et la chaleur spécifique ont pour coefficient angulaire l’énergie survoltée de ma passion.

Comme l’oiseau cherche dans son nid, cherche dans ton cœur le nom de ton expéditeur.

Ta petite molécule